LA SOURIS VERTE

Musique originale de LA SOURIS VERTE
Réalisation: Orso MIRET

Musique originale: André SERRE-MILAN
Musiciens :
Bernard PEREIRA vibraphone
Hélène CODJO flûte
Yves CHALAMON violon
Ignacq MIECZNIKOWSKI violon
Samuel LAMARNE violon alto
Juliette MAEDER violoncelle
Enregistrement : Christophe GERMANIQUE
Studio : SONVS, C.N.S.M.D. Lyon
Remerciements : Département SONVS, C.N.S.M.D. Lyon

Sunday Morning Production

Note d'intention de la composition musicale :

La musique pour le film d'Orso Miret Une souris verte s'articule autour de la séquence centrale du film, scène de la rencontre entre Sylvie (personnage féminin principal) et un cerf dans un bois, au cours d'une battue à l'issue de laquelle l'animal sera tué par les chasseurs.
Rencontre de la beauté et de la mort, omniprésence de l'urgence, celle de vivre l'instant et se battre afin d'éviter l'inéluctable.

L'inéluctable, dans Une souris verte , c'est Sylvie. Cet autre qui par sa seule présence devient miroir de notre conscience. Cet autre auquel on ne peut échapper, que l'on voudrait détruire d'emblée parcequ'il dérange le cours des choses, reflète trop bien sa propre difficulté de vivre, détruit ses certitudes et points d'ancrages.
Marc, "aide-maquereau" chargé de maintenir Sylvie en cage se sauvera lui-même en s'avouant son amour pour elle.

Au point de vue musical, la volonté de pouvoir mettre en opposition ou fusionner deux ensembles instrumentaux a décidé de l'instrumentation: Violon, flûte et vibraphone solistes d'un côté, trio à cordes de l'autre, permettant aussi l'écriture pour quatuor à cordes (exemple de la séquence F).
La musique joue sur les sentiments d'attirance-répulsion cités plus haut, opposant deux thématiques musicales qui se développent au cours du film.

La première est liée aux idées de confrontation avec la mort ou absence de vie, d'une violence ambiguë (séquence A). La seconde est attachée à un espace plus contemplatif, intèrieur, permettant la rencontre avec l'autre, qui peut être soi-même (séquence B). Entre ces deux pôles, caractérisés par les tessitures et gestes instrumentaux utilisés, se situent les ponctuations ou transitions (séquences C1 à C4, E et F), réutilisant leurs matériaux de façon plus diffuse, moins radicales, jalons d'un discours en perpétuelle évolution entre ces bornes d'attraction.

Outre son aspect "psychologique", la musique a une fonction de structuration de par son jeu sur la mémoire:

• la séquence A (liée à la mort) ouvre le film et disparaît progressivement jusqu'au dépeçage du cerf.
• la séquence B (espace de rencontre), citée par fragments lors de la présentation des deux personnages principaux, prend progressivement plus d'importance jusqu'à sa présence intégrale durant la battue.

Une fois les deux extrêmes annihilées, l'espace est laissé aux ponctuations et transitions, doutes et remises en cause permis, jusqu'à l'acceptation mutuelle de Sylvie et Marc.

Ecouter

Souris verte 1

Souris verte 2

Souris verte 3

Souris verte 4

Souris verte 5

Souris verte 6