MANDALA

pour Cor anglais

(1996, 10'00)

Partition : C.R.E.A. édition

C.R.E.A._association (Création, Recherche, Expérimentation Artistiques)
16, Passage de la Main d'Or – 75011 Paris
crea-association@wanadoo.fr - www.crea-association.org

à Dhundup Tsering

MANDALA s'inspire des oeuvres picturales de même nom, réalisées par les moines Tibétains et dédiées au Bouddhisme.Sa structure se fonde sur la méthode de lecture du Mandala, que l'on pénètre progressivement, de “roue” en “temple”, de la périphérie en son coeur, en tournant toujours dans le sens des aiguilles d'une montre.

A chaque point cardinal du cercle décrit par l'instrumentiste correspond un moment musical, non figé, pris au cours de son déroulement et que l'on imagine se poursuivre après l'avoir quitté. Chacun de ces “fragments” a sa particularité et son indépendance, mais ils participent à une évolution globale de l'oeuvre: du plus linéaire (Nord-Est) ne prenant en compte que la hauteur et sa vitesse de déroulement, vers une plus grande liberté de mouvements et d'éxécution. La séquence d'introduction (Nord) indique la direction à prendre.
L'architecture des hauteurs musicales englobe la totalité des intervalles possibles dans le système tempéré. Ils sont catégorisés suivant leur ordre de grandeur et le nombre de transpositions possibles sans octaviation.

A chaque séquence correspond un choix d'intervalles différents, ayant en commun les particularités énoncées précédemment.
La tessiture du cor anglais est considérée comme un “filtre” des possibles, recueillant le fragment d'un évènement qui se déroule en totale indépendance, l'instrumentiste révélateur de cycles qui apparaissent ou disparaissent. A.S-M

STRUCTURE :

EXPLICATIONS DE LA STRUCTURE :

• chaque séquence de l'oeuvre correspond à un point cardinal.
• 8 pupitres sont disposés aux 8 points cardinaux. L'instrumentiste est placé au centre du cercle ainsi défini. A chaque fin de section, il tourne lentement , calmement et silencieusement vers le pupitre concerné par la séquence suivante. Ce silence fait partie de la musique, ne pas relacher sa concentration.
• toujours tourner dans le sens des aiguilles d'une montre pour passer d'un pupitre à l'autre.
• jouer les sections dans l'ordre indiqué ci-dessus (révolution 1, Nord-Est, Sud-Ouest ..., numéros 1 à 8).
• après une première exécution reprenant cette structure, l'instrumentiste peut établir lui-même un autre parcours, personnel (en prenant soin d'éviter une succession trop linéaire des points cardinaux).
• dans le cas d'une exécution en concert sans éclairages particuliers, personnaliser chaque pupitre par une chemise de couleur, le tour complet formant un "dégradé arc-en-ciel" partant du mauve pour le Nord jusqu'au jaune pour le Sud.
• avec éclairage, symboliser chaque section par une couleur particulière: du rouge pour la première au bleu pour la dernière.

Suggestion: utiliser 3 projecteurs de couleur différentes (rouge, vert et bleu) et mélanger ces couleurs pour les sections intermédiaires. Tous les projecteurs sont disposés en douche au-dessus de l'instrumentiste, et éclairent le cercle dans son ensemble. Les vêtements de l'instrumentiste sont entièrement blancs, et évoluent ainsi avec la lumière proposée.

NB: Dans cette version, les pupitres ne sont pas différenciés dans leur présentation .

Il est souhaité que l'instrumentiste joue par coeur dés que possible, dans la version avec éclairages. L'instrumentiste conserve alors les mêmes déplacements qu'avec les pupitres, l'éclairage délimitant la limite de son champ d'action.