Couleurs de Sable I

pour violoncelle

Extrait 1

Extrait 2

Extrait 3

Extrait 4

 

Création : les 9 et 10 Décembre 1996 au Théâtre Dunois - Paris par Christophe Roy

Couleurs de sable évoque les peintures de sable réalisées par les Medecine Men Navajos. Ces œuvres picturales, éphémères par leur support puisque devant être effacées avant le lever du jour suivant leur réalisation, ne sont pas considérées comme des œuvres d'art, mais plutôt comme un élément symbolique participant à la guérison du corps et de l'âme d'un patient.

Outre la beauté et l'harmonie qui résultent de ces peintures, deux aspects liés à la culture Navajo m'ont plus particulièrement marqué:

Couleurs de sable tente une approche de ces idées, préexistante par la seule présence de l'instrument, mémoire révélée par sa mise en vibration.

Sa structure temporelle se fonde sur le principe d'une passacaille, dont la durée de la séquence de base s'amenuise à chaque répétition jusqu'à sa plus simple expression: le trémolo. Cette évolution est perturbée par la présence d'éléments extérieurs, introduits librement. Le parcours s'articule sur une interpolation entre deux accords extrêmes, le premier se présentant sous forme d'agrégat resserré dans l'extrème grave et excluant les cordes à vide, le dernier constitué de quintes superposées les incluant : vers une résonance naturelle du corps instrumental. Vingt-deux accords intermédiaires jalonnent cette interpolation, embrassant progressivement la tessiture du violoncelle dans son ensemble.

 

Couleurs de sable (I) a été écrite avec l'aide de Patchwork, environnement d'aide à la composition développé à l' IRCAM .

Avec le soutien du Parc de la Villette.

Conducteur, matériel et bande : C.R.E.A. édition

C.R.E.A._association (Création, Recherche, Expérimentation Artistiques)
16, Passage de la Main d'Or – 75011 Paris
crea-association@wanadoo.fr - www.crea-association.org


INDICATIONS SCENIQUES

INSTRUMENTISTE :

LUMIERES :

 

- la pièce commence dans le silence, le violoncelliste replié sur son instrument.

Il bouge peu à peu les doigts de la main gauche, dans le rythme de la première ligne de la partition.

 

- relever la main lentement (toujours en bougeant les doigts de la main gauche) jusqu'à la touche, et débuter l'éxécution de la partition.

 

- faire de même pour amener l'archet sur l'instrument (geste débuté mesure 10 par exemple).

 

- de J à la fin , la partition propose un parcours de l'instrument de haut en bas. Passer d'une partie à l'autre très naturellement, sans jamais décoller l'archet de l'instrument.

- partir du noir, projecteur 1 :

la lumière s'intensifie peu à peu, jusqu'à B , intensité maximale.

 

de B à C : fade out projecteur 1

fade in projecteur 2

 

C , projecteur 2 : intensité maximale, stable

 

de J à K : fade in projecteur 1 jusqu'à intensité maximale.

 

de K à L : fade out projecteur 2

 

de L à la fin : fade out projecteur 1 .

Noir total à la fin du dernier geste du violoncelliste (archet au sol)

Projecteur 1 : doit dessiner l'ombre du violoncelliste dans son ensemble, très élargie, en fond de scène ou légèrement sur le côté.

(lumière blanche: filtre de type GamFusion 10-40)

Projecteur 2 : une douche au-dessus du violoncelliste, qui dessine un cercle aux contours bien définis.

(lumière rouge: filtre de type 315 AUTOMN GLORY 37% T)

Référence des filtres: GamColor

NB1: Si possible, jouer la partition par coeur, ou au moins jusqu'à A et de K à la fin.

NB2: Si besoin, prévoir un pupitre lumineux, dont l'intensité est affiliée au projecteur 1 pour le fade in en début de pièce et le fade out en fin de pièce.